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- critiques & revues -

Francesca Willow (08.12.2015)
TANGRAM, le tout nouveau projet de la compagnie SKADooSH Danse, invite les spectateurs à plonger dans un univers abstrait de formes, de sons et de sensations en suivant trois danseuses qui se mesurent aux pièces d’un tangram géant. Pendant une heure, on assiste à un spectacle architectural mais bouillonnant, à la fois structuré et enchanteur. Entraînées par une partition espiègle qui oscille entre rythmes endiablés et mélodies enfantines, les danseuses explorent sans relâche les potentialités du puzzle. Elles évoluent dans différents tableaux surréels tandis que les pièces deviennent des membres, des objets ou même des êtres vivants au fur et à mesure qu’elles se séparent et se rassemblent dans des transformations perpétuelles. Un bateau, un chat, une maison, et même un Pac-Man géant qui grignote les pièces restantes (et une ou deux danseuses)… Tout cela prend vie grâce à la chorégraphie astucieuse et surprenante de Laura Mergny. Les images, éphémères, apparaissent et disparaissent à toute vitesse sans pour autant nous laisser sur notre faim. Il y a dans cette pièce tout à la fois une vraie conscience du travail qu’elle a nécessité et une fenêtre ouverte sur les territoires où peut nous emmener l’imagination lorsqu’on la laisse vagabonder.
Il y a des passages saisissants, dans TANGRAM, mais ce sont toujours des fragments ; un tapis roulant d’idées chatoyantes défilant sans cesse. Et pourtant, il y a quelque chose de foncièrement séduisant dans cette œuvre extravagante qui ne reprend jamais son souffle. Parfois, une heure n’en finit pas, mais, ici, plus on l’observe et plus on se perd dans le monde hypnotique qui se révèle sous nos yeux. Et c’est notamment grâce aux danseuses, Hannah Cameron, Laura Heywood et Sarah Hitch, qui manipulent avec aisance et grâce les pièces géantes. Toutes trois ont leurs qualités propres mais se complètent grâce à l’incarnation de leurs personnages et leurs mouvements fluides, ne faisant qu’un, comme les pièces du tangram une fois assemblées. Quand à la fin de la pièce le rythme s’emballe, les danseuses se lancent dans une série de mouvements rythmiques rapides. C’est alors que la précision et la cohésion de leurs mouvements nous permettent de voir à quel point leur travail est harmonieux. Si la chorégraphie est centrée sur les formes et le jeu, c’est bien par les danseuses qu’elle est portée. Grâce à elles, le concept de base, si simple, devient fascinant, et les objets inanimés prennent vie.

http://www.francescawillow.com/category/personal/

laura@mergny.be